Trail des Passerelles 11 juillet 2021

Belle épreuve sportive et d'aventure familiale pour certains, merci à Philippe pour son récit .

"On a fait une belle connerie… Cette phrase prononcée de nombreuses fois la veille du départ en regardant du lac de Treffort cette énorme bosse appelée le Senepi, dont le sommet culmine à 1700m !

5h00 Paris s’éveille, Euh pardon… les trailers se lèvent pour livrer bataille à 8h ! Avec mon Lulu on est excité, on danse dans l’appartement sur un air de Calogéro… jusque-là tout va bien !

C’est parti ! On avale les 5ers kilomètres avec une facilité déconcertante, sans douleur avec le refrain de Francky, dit le raisonnable, « on se calme ».

La passerelle arrive, ça tangue, obligé de me tenir et de regarder au loin pour éviter le pire ! La seconde passerelle est également proche et nous la franchissons avec toujours autant d’aisance. C’est maintenant que ça se complique, le Senepi est devant nous, 7 kilomètres d’ascension et 1700m de D+.

Nous marchons pendant 1h30 en gérant les douleurs et les jambes qui se durcissent au fur et à mesure de l’ascension. Je jette un coup d’œil sur Lucas qui s’appuie sur ses bâtons pour dompter cette belle montagne. 1er objectif atteint, nous sommes au sommet après 2h30 de course pour un objectif de 3h. Francky a pris le large tel un bouquetin en haute montagne !

La descente est tout aussi violente et mon lulu s’envole en suivant un TOP 10 du 65 kilomètres…

Que ça fait bien de voir la famille et les amis au ravito du 26 kilomètre au moment où la fatigue et les douleurs s’installent progressivement.

On retraverse une nouvelle fois la passerelle de la Drac puis celle de l’Eberon et arrivons au dernier ravito ( 37ème kilomètre). Les crampes nous envahissent et nous serrons les dents pour poursuivre l’aventure. Ça devient très compliqué musculairement avec une sensation qu’a chaque pas, mes muscles vont « craquer ». J’essaie de gérer également les douleurs de lulu que je sens au bout du bout mais dont l’ambition de finir est bien plus fort. C’est a ce moment-là que j’ai compris que nous allions terminer ensemble, lorsque je le voyais courir malgré la douleur qui le faisait grimacer.

« On sert les dents Lulu et on avance » La course c’est 50% dans les jambes et 50% dans la tête !

38, 39, 40km, mes jambes sont au bord de la rupture… Lulu passe devant moi en me disant :

« Allez Papa, on y est, on va se la faire ce Maratrail »

Le dernier kilomètre se fait dans la souffrance, j’aperçois les arches, Lucas me prend la main et l’émotion m’envahit. Nous arrivons ensemble en 6h09 avec une immense fierté de terminer cette magnifique course au côté de mon fils Lucas qui a tout donné pour terminer.

Francky et Antoine ont passé la ligne d’arrivée quelques minutes avant nous.

On sait que nos potes AJAISTES ne sont pas très loin et nous les attendons avec impatience pour partager nos émotions. Les voilà ! Sandra, Stéphane, Sébastien, Bibiche, Florian (sur le 65), Isabelle, Philippe franchissent la ligne d’arrivée ! Sans oublié Florence sur le 25 km qui nous a ouvert la voie la veille.

Dans la soirée nous rencontrons Cora qui nous confie également sa belle aventure.

Cette course est l’aboutissement de deux mois de préparation aux côtés d’Isabelle, Sandra, Sandrine, Stéphane, Sébastien, Franck, Lucas, Antoine, Florian, Sébastien N mais également les TDY et la Team des « pas à pas » qui ont réalisé une très belle course dans la bonne humeur et qui nous ont encouragés sur le parcours."